mercredi 2 janvier 2008

Compte à rebours

Aujourd'hui nous sommes le 2 et le rendez-vous chez le gynécologue est dans deux jours. Je me suis imposé cette date pour qu'on se décide mais rien n'a avancé. La reprise du travail n'y a rien fait, pas plus que le changement d'année.
Donc du coup je me suis confié à un collègue de travail, que je nommerai N (allez savoir pourquoi). C'est en discutant avec lui que j'ai trouvé des ressemblances entre sa situation et la mienne : travailleur, il est tombé amoureux de sa femme alors qu'elle était en plein dans ses études. Un an plus tard ils ont eu un (pas si) heureux (que ça) événement, ce qui a repoussé les études de sa copine (je crois qu'il est inutile de préciser qu'ils se sont mariés plus tard). Ils ont eu alors à s'organiser différemment dans leur studio pour la suite de leur vie. Leur premier enfant a maintenant 3 ans et ils en ont eu un autre.

Je vous refais le dialogue qu'on a tenu ce midi :
- Dis-moi N, comment est-ce que ça s'est passé lorsque tu as appris que ta femme était enceinte ?
- Et bien au début je ne savais pas quoi en penser. A ce moment-là je ne pensais qu'à voyager mais je ne concevais pas l'avortement, ni ma femme. Pourtant elle n'avait pas une situation facile.
- Pourquoi ?
- Elle commençait la licence et elle ne pouvait pas se permettre d'être enceinte.
- Qu'est-ce que vous avez fait alors ?
- On a beaucoup réfléchi. Et puis un jour ma femme m'a dit : "je le garde". Ca lui a prit du temps et je voyais qu'elle était mal à l'aise, mais elle ne voulait pas avorter.
- Est-ce que tu l'as accepté facilement ?
- Pour tout te dire, j'ai eu beaucoup de difficultés. Je n'arrêtais pas d'alterner entre les périodes où je l'acceptais et les périodes où je ne l'acceptais pas. Il y avait des moments où c'était la guerre à la maison avec ma femme.
- Mais alors qu'est-ce qui t'as fait changer d'avis ?
- Petit à petit j'en ai pris conscience et j'ai vu qu'on pouvait s'organiser différemment. Mon salaire me permettait de financer ma famille et ma belle-mère pouvait venir de temps en temps pour garder l'enfant.
- Et par rapport à tes activités ?
- C'est sûr que j'ai dû les réduire, mais on avec ma femme on s'est quand même organisé pour qu'on poursuive ce qu'on faisait avant.

Comme quoi c'est faisable, je n'en reviens pas. Nous étions dehors lorsque nous en avons parlé, et j'ai passé le reste du temps ce midi à penser à la discussion.
Ce moment est vraiment important car non seulement le temps passe vite, mais en plus il faut que je trouve une solution car ma Douce va mal à cause de ça.

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