mercredi 2 janvier 2008

C'est mon dernier mot !

Franchement, la discussion que j'ai eue avec N m'a laissé perplexe. Jamais j'aurai cru que c'était faisable avec ces conditions.
J'ai tourné en rond comme un lion en cage. J'ai passé en revu tous les arguments.

Au final c'est moi qui n'arrive pas à accepter l'enfant et qui prétexte qu'il est trop tôt par rapport à ma Chérie. Elle, de son côté, a tout préparé : le report d'étude, l'argumentaire pour négocier avec son école, l'agencement de l'appartement, la vie avec l'enfant...
Et moi je fais tout pour casser l'événement alors qu'il est possible de vivre comme ça. Certes, ce sera différent par rapport à la petite vie pépère que je cherchais, mais ce sera toujours aussi passionnant.
Mince. Et la limite est dans 2 jours.

Et puis ce serait con de passer à côté de ça. Certes, il va falloir réorganiser la vie mais c'est jouable. Et puis il y en a qui ont des enfants tôt. Ils en vivent très bien pourtant, et N semble heureux avec sa femme et ses deux enfants.

Quelle situation. Pendant que je tourne en rond, l'idée fait son chemin dans ma tête. Après tout, pourquoi pas ? On a toujours réussi à se débrouiller.

A ce moment-là je me lève de mon bureau pour prendre un café. Il doit être 15h. Je reste près de la machine à café et je déguste la boisson chaude tout en réfléchissant. Pourquoi pas après tout ?

L'idée trace son chemin.

Je me remets en route pour gagner ma place. Mais au moment de passer à côté des escaliers, je décide de les prendre et je sors mon téléphone : j'appelle ma Chérie.

- Allo ?
- Coucou, c'est moi...
- Coucou. Qu'est-ce que tu veux ?
- J'ai beaucoup réfléchi... En fait c'est d'accord pour le garder.
- Tu continues encore ? Qui me dit que tu ne changeras pas à nouveau d'avis ?
- Ecoute, je n'ai pas arrêté de retourner la question dans tous les sens et je crois qu'en fait c'est faisable. On peut s'arranger pour le garder et l'éduquer.
- Mais encore ?
- Tu m'as expliqué plusieurs fois que de ton côté il n'y avait pas de problème : tout est fait pour t'aider avec l'enfant.
- Oui, et ?
- De mon côté, ça ne va pas être facile mais je vais me débrouiller pour obtenir de l'aide et je m'arrangerai pour passer du temps avec lui.
- Mais qui me dit que tu ne changeras pas d'avis ce soir ?
- Parce que je le veux ! Tu ne le vois pas mais j'ai des larmes aux yeux pendant que je te parle, je suis obligé d'esquiver tout le monde pour éviter les regards. Je t'assure que je ne changerai pas d'avis puisque je suis convaincu maintenant qu'on peut vivre à trois.

Vivre à trois...

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