lundi 28 janvier 2008

Grosse frayeur

Ce matin, en me réveillant, j'ai eu droit à une mauvaise surprise : la gastro. En fait non, après avoir recherché "épidémie gastro" sur Internet, j'ai trouvé des articles qui prévoyaient le pire : "Confirmation de l'arrivée de l'épidémie de grippe", "Epidémie en France : la grippe passe le seuil épidémique, la gastro-entérite ralentie". Et là, c'est le drame.

Je vous résume le point de vue masculin : la grippe, déjà c'est mal quand on l'a, mais c'est encore plus mal pour les femmes enceintes car ça peut provoquer des malformations chez les bébés. Imaginez l'horreur : je chope une grippe je ne sais pas où (certainement dans le métro parisien), et à cause de moi notre bébé naîtra déformé !! Pas la pression, du tout...

Après avoir pris mes prédispositions, je suis parti pour le travail. Et en-dehors du malaise de la chose, plus la journée passait et mieux j'allais. A 15h je n'avais plus que des nausées. Forcément il fallait que je retourne la question dans tous les sens : si je vais mieux, c'est que ce n'était pas une gastro. Il restait donc la thèse de l'aliment indigeste.
Machinalement, j'énumère tout ce que j'ai mangé durant le week-end. Hier j'ai mangé un gâteau chinois : au moment d'y penser j'ai tout de suite été pris de nausées !
Je m'en doutais ! C'était un gâteau soja/banane pas bon du tout que je me suis forcé de manger avant qu'il ne soit trop tard. Plus de peur que de mal (quoi que), je préfère ça à une grippe ou une gastro que j'aurai refilé à ma p'tite femme.
Mais s'il y a au moins une chose de sûre, les gâteaux chinois soja/banane c'est terminé pour moi ! (et aussi pour futur bébé)

dimanche 27 janvier 2008

Comment faire pour gagner un pari ?

L'avantage avec une femme enceinte, c'est qu'elle dort (beaucoup) plus que d'habitude.
L'idéal avec une femme enceinte, c'est quand elle est persuadée qu'elle va résister au sommeil.
Le top, une fois qu'elle est allongée sur le lit pour regarder la télé, c'est de parier avec elle qu'elle s'endormira en 10 minutes.
J'ai fait le test avec ma Douce. Nous étions sur le lit, moi assis devant l'ordinateur et elle, allongée derrière moi en me tenant la taille avec ses bras.
- (Sentant qu'elle commence à sombrer) Ma Chérie, tu vas t'endormir.
- (Réponse attendue, avec une voix fatiguée) Mais non, je regarde la télé.
- D'accord. Je te parie un thé (je reste gentil sur la mise) que tu vas t'endormir d'ici 10 minutes.
- Ok.
10 minutes plus tard :
- Chérie ?
- ... (pas de réponse)
- Et un thé de gagné, un !
- grmblgné (je sens bouger derrière moi) Hein ? Je dors pas moi...
- T'es sûre ?
- Voui... j'écoutais la télé.
- Donc qu'est-ce que j'ai dis ?
- ... D'accord, t'as gagné...
- (gnark).
Encore 10 minutes plus tard :
- Chérie ?
- ...
- Et deux thés, deux !
Ami lecteur, si tu es dans la même situation, fais-toi plaisir !

samedi 26 janvier 2008

Echographie 1

Aujourd'hui c'était le grand jour ! ZE échographie ! Ma Beauté n'en dormait plus depuis une semaine.
Nous avions rendez-vous à 9h30. Sauf que le matin commençait mal (eh oui) : au moment de partir (9h, le centre n'est qu'à 15 minutes à pied), Elle me demande si j'ai regardé sur Internet à quelle heure passait le prochain bus (réseau RATP, il est possible de connaître le temps restant avant qu'un bus ne passe à un arrêt)... chose que j'ai oublié de faire.
En fait je n'y ai tout simplement pas pensé car je ne me suis jamais retenu de faire pipi le matin. Faut dire aussi que je n'ai encore jamais passé d'échographie.
Je me suis donc précipité sur l'ordinateur pour regarder le temps restant : 2 minutes. Il faut minimum 3 minutes pour atteindre l'arrêt en courant. Infaisable quoi. Sauf pour ma Super Chérie pour qui tout est possible. Elle était prête mais pas moi. Et puis pourquoi se presser pour un bus qu'on aura loupé de toute manière ? Elle n'a pas aimé ma réaction.
D'un autre côté je peux comprendre qu'on préfère prendre le bus plutôt que de marcher avec la vessie pleine. Mais là c'était pas jouable, et le prochain bus venait trop tard.
C'est donc avec une Chérie boudeuse qu'on a fait le chemin à pied à 9h10, Elle super anxieuse d'arriver en retard et moi zen sur le timing. Et, comme prévu, nous sommes arrivés à 9h25. Le temps d'enregistrer les papiers, à 9h30 nous étions dans le cabinet du gynéco.
Ambiance tamisée, lit de patient, gros appareil échographique (photo ici), on a attendu l'entrée du médecin. Il arrive quelques minutes plus tard, nous parle pour nous mettre en confiance et prépare l'appareil. Il prend du gel qu'il étale sur le ventre nu de ma Chérie, pose sa sonde, et là...
Là, je perds toute notion du temps.
Génial, c'est tout simplement génial ! Qu'est-ce que ça fait bizarre de voir qu'à partir de la sonde du docteur, l'image qui s'affiche à l'écran représente le p'tit bout qui est dans le ventre de ma Chérie ! Et puis l'image est fluide, nette et sans bavure !
Il est là, sous mes yeux... Si si, j'vous dis qu'il est là ! Je vois sa tête, je vois son corps, je vois un point qui grossi puis qui rétrécit, c'est son coeur !
Je vois deux p'tit bouts qui représentent ses bras, et deux autres p'tits bouts qui représentent ses jambes. Je vois le cordon ombilical.
Wow...
Franchement... J'en revenais pas. La future Maman était sous le choc aussi en voyant l'écran. On était comme deux enfants émerveillés à voir ce que le docteur appelait le "haricot mexicain" !
Mon enfant, si tu lis ce texte, ne le prends pas mal ! Mais je préfère ce terme à celui de "têtard" ou "crevette"... Vous imaginez vos parents parlants de vous en tant que "crevette" ou têtard" ? Une crevette qui se mange (j'ai encore en tête l'image du crustacé décortiqué et découpé en deux dans le sens de la longueur au restaurant japonais... sympa pour le bébé) ou un têtard qui devient ensuite une grenouille pour patauger dans la vase... Et puis têtard ça me fait penser à crevard.
Imaginez le dialogue :
Femme enceinte #1 : Salut Femme enceinte #2, comment ça va ?
Fe2 : Très bien et toi ?
- Ca va. Mon têtard me fait encore des siennes, il nage dans tous les sens.
- La chance. Ma crevette me chatouille avec ses antennes, ça devient insupportable.
Fe3 : Salut les filles ! Avec mon haricot mexicain, c'est la paix rêvée, il a encore grandi cette nuit !

Y'a pas photo, "haricot mexicain" c'est quand même nettement mieux !
Pendant qu'on bavait, le médecin a fait des premières analyses : aucune anomalie détectée, pulsations cardiaques normales, une taille de 23mm et l'âge estimé à 7 semaines...
Encore !
2 minutes plus tard tout était terminé. La baffe. Géante. Invisible. Snif... Il fallait partir. On aura les photos lundi.
En sortant, nous sommes allés dans une brasserie boire un café. Et là je lui ai fait un deuxième cadeau : une bague.
Elle était aux anges. Et moi aussi.

mercredi 23 janvier 2008

Grossesse nerveuse ?

Je prends du poids. Certes, j'aime bien manger, mais d'habitude mon ventre reste avec une ligne stable. Sauf que maintenant il s'arrondit, on me donnerait 3 mois. Mince. Et forcément ma P'tite Femme en profite pour se moquer de moi.
- Tiens, tu prends du poids ?
- Comment ça ?
- T'as vu ton ventre ? Il s'arrondit.
- Nooonnnn ?
(Je regarde) Hem... on dirait bien qu'oui.
-
(Le regard complice) Tu ne me ferais pas une grossesse nerveuse ?
- Meuh nooonnnn, c'est juste que je mange de trop. J'vais m'occuper de ça.
- C'est c'la, oui...


Grossesse nerveuse, grossesse nerveuse, j'fais pas d'grossesse nerveuse moa. D'ailleurs c'est quoi ça ? C'est quand le futur papa accompagne physiologiquement la future maman ?
Il dit quoi Wikipédia ? "Le pseudocyesis, aussi connu sous le nom de grossesse nerveuse, est une affection qui présente tous les symptômes de la grossesse et qui y ressemble en tout point à l’exception de la présence d’un fœtus."

Ah. Ouais, ben ça n'empêche pas que je mange juste un peu de trop, na.

vendredi 18 janvier 2008

A la découverte du monde pour Bébé

Pour la première fois depuis (très) longtemps j'ai pu partir du travail avant 18h ! J'en ai profité pour retrouver ma Chérie à la Défense. Mais j'ai juste oublié un détail : période des soldes + fin de semaine de travail + arrivée sur les lieux à 18h30 = beaucoup de monde dans le centre commercial. C'est pas grave, on s'est quand même donné rendez-vous !
Une fois retrouvé, on a perdu tout espoir de se balader dans les magasins : ils étaient trop blindés. On en est vite ressorti et on a fait les différents étages avant d'arriver face à Toys'r'Us. Et là, je ne sais pas ce qui m'a pris, j'ai voulu voir le rayon bébé. Peut-être était-ce le catalogue Auchan qui traînait dans les toilettes (on ne se demandera pas qui l'a oublié) qui a attisé ma curiosité ? 
En tout cas je voulais une idée de ce que ça représente.
C'est donc sous le regard ébahi de ma Douce que j'ai observé :
  • les lits : il y en a certains qui sont en bois et qui sont très jolis, mais je me concentrais surtout sur les lits parapluie à cause de la place manquante,
  • les poussettes : elles étaient moches et chères. Sur les 2/3 rayons du magasin, j'ai du trouver une ou deux poussettes valables,
  • les couches ! Ca coûte cher ça !
  • les doudous : il y en a certains que j'ai trouvé mignon,
  • les peluches : il n'y a que les grosses qui me plaisent et on se confronte toujours face au manque de place,
  • les jouets : il y avait surtout les Légos et les Mécanos qui m'intéressaient pour un bébé ! En effet, il n'y a rien de mieux pour faire réfléchir son cerveau. Mais là où j'ai surtout scotché c'était sur un mini-piano.
Nous en sommes partis au bout de 20 minutes et ensuite ma Chérie voulait vérifier ce qu'il y avait à Auchan. Même cirque pour les lits, sauf qu'il y a un lit en bois que j'ai "un peu" maltraité car je voulais tester la robustesse en dépit des gros yeux de ma p'tite femme.
Il n'a pas cassé. Je pense donc pouvoir me permettre de dire qu'il avait l'air un minimum résistant. Vous imaginez si Bébé fait une bêtise et se cogne, où si le lit est de très mauvaise qualité et que des planches viennent se briser ou je ne sais pas quoi encore... Mieux vaut tester que guérir ! (aux urgences, avec le stress qui va avec).
N'empêche, c'est dingue que je fasse ça. Elle a du être contente ma Chérie, pour une fois que je prends la décision d'aller voir les objets pour Bébé.
C'est rare.

jeudi 17 janvier 2008

Prémisse d'éducation

Ce soir je suis rentré tard. "Tard" non pas façon "minuit", mais "tard" façon : je promets à ma chérie de rentrer à 20h30, je lui demande de m'attendre pour manger (sachant que je l'ai eu au téléphone à 19h et qu'elle crevait de faim), et au final je rentre à 21h...
En franchissant le pas de la porte :
- Tu vois, ton père c'est un menteur !
- Euh... (tout étonné que je suis en entendant ça) Pourquoi ?
- (en s'adressant à son ventre) Ton père me dit qu'il rentrera à 20h30 et il a 35 minutes de retard. Tu vois, c'est un menteur !
- Maaaaaiiiiis.... Je suis un peu en retard, c'est juste que je suis très pris par mes activités... (en tentant de garder la tête haute) Et puis ce sont les 35 minutes de politesse.... 
- (en s'adressant enfin à moi) Est-ce que t'es une fille ?
- (avec une voix faussement féminine, cherchant à tout prix à me sauver la face) Ouiii....
- Alors je me demande vraiment comment j'ai pu tomber enceinte.
- ...
Heureusement pour moi, ça s'est terminé par un gros câlin de rattrapage ! Et là, tout s'écrase, elle m'annonce : "Tu sens le vin, tu pues la clope... vas prendre ta douche !"
Nord-ouest, sud-est, en évitant la Corse...

mardi 15 janvier 2008

La proportion des couples non-mariés qui ont un bébé

Vu ce matin sur TéléMatin : 50,5% des couples qui ont eu un bébé en 2006  ne sont pas mariés, contre 30% en 1990 et 6% en 1969.

J'ai le plaisir de vous annoncer que ma Chérie et moi venons de faire grossir ce chiffre pour 2008 :)

Parfois c'est dur d'écrire

Il y a des moments où c'est la lose : j'écoute du bon rock, les écouteurs sur les oreilles pour ne pas réveiller ma Douce. Je suis en mode comatage : il ne se passe plus grand chose dans ma tête, et d'ailleurs elle ne cherche pas à avoir quelque chose. J'ai juste envie de fermer les yeux et de m'imaginer en plein concert.
Ce soir j'ai enfin pu connaître les détails sur les 3 fameux tests de grossesse que ma Chérie a passé. Ca a commencé le samedi 15 décembre durant l'après-midi. Ce premier test n'a pas révélé suffisamment vite le deuxième trait avant de finir à la poubelle.
Dimanche 16, en sortant des toilettes après s'être réveillée, ma p'tite femme a jeté un papier dans la poubelle. Son regard s'est attardé sur le test dont une deuxième ligne est apparue de façon très fine. Non, il fallait qu'elle tire ça au clair ! Ni une, ni deux, elle a foncé dans les toilettes pour un second essai avec une autre marque. Même constat : un second trait fin.
Le lendemain matin elle en a parlé à ses amies qui lui ont fait le même constat : elle devait essayer avec une troisième marque différente et faire une prise de sang. Le midi, troisième essai, troisième résultat identique. 
Damned ! La prise de sang est inévitable. C'est le mercredi 19 qu'elle s'est exécutée.
Le résultat est sans appel : bêta H.C.G. plasmatique égal à 142 UI/L, soit l'équivalent de la seconde semaine de grossesse. Le soir même elle me fait l'annonce.
Et durant ce temps je n'ai rien vu de tout ça. Je suis vraiment un mec...

dimanche 13 janvier 2008

Je suis tombé dedans quand j'étais petit...

...sauf qu'il s'agissait de la chiantise. Vous savez, le truc qui fait dire : "'tain, mais qu'est-ce qu'il est lourd !" ou, dans le cas de ma mère, "'tain, mais quand est-ce qu'il va me foutre la paix ce moutard ?".
Ce soir, chez ma mère et avec ma Chérie, j'ai eu droit à tout. Ca ne vous dérange pas si je zappe le passage des nausées ? Trop classique ça... à part qu'avec moi ma mère devait déguster (façon de parler). Moi je sais pas, j'étais tranquillement en train de dormir au chaud !
Dans le même style de chiantise, je courais partout. Sauf là où ma mère voulait que j'aille (ce qui est plutôt ballot). Et l'apothéose : les recherches parce que je me perdais étant petit (en fait je voulais explorer mais ça plaisait pas... non ça ne passe pas comme excuse ?).
Ou encore mes caprices.
Ou encore...

Bref, j'étais très atteint de chiantise. Heureusement maintenant ça c'est calmé, mais ma future maman était loin d'être rassurée. Bon, t'as compris bébé ? T'évites d'être aussi chiant que moi sinon ta mère va t'abandonner !

samedi 12 janvier 2008

Discussion avec une amie

Ce midi j'ai vu une amie avec qui je n'avais plus parlé depuis un moment. Sujet principal de notre conversation : bébé. Ce qu'elle m'a dit m'a fait chaud au coeur. Cette volonté qu'a eu ma Douce de vouloir faire naître un enfant est un encouragement à la vie et à la joie de vivre. C'est un véritable bonheur qui s'offre à nous et il faut le garder en soi et dans sa tête pour éviter de se laisser abattre par les autres événements de la vie. Enfin, ce bonheur se fera ressentir par l'enfant et par sa future maman.
Wow. Merci pour le conseil ! :)

jeudi 10 janvier 2008

Les craintes de ma Douce

Après les rêves au repas, ce soir c’était les angoisses. Il n’y a pas à dire, une grossesse ça fait cogiter. Hop hop, ni une ni deux je passe en mode homme rassurant.
Et donc j’ai eu droit à tout : “est-ce que je serai une bonne mère ?”, “est-ce que j’y arriverai ?”, “est-ce qu’on arrivera à l’éduquer ?”, “et s’il est turbulent ?”, “et s’il est handicapé ?”...
Et moi, en bon homme, je lui répond de façon la plus zen possible : “mais non, ne t’inquiète pas, tout va bien se passer, tout fonctionnera bien, on en fera un bon enfant, on y arrivera, c’est normal que tu te poses toutes ces questions...

Bon, je ne sais pas si je lui ai dis les bonnes choses, mais j’ai eu l’impression qu’elle s’est sentie soulagée.

lundi 7 janvier 2008

Conversation autour de bébé

Tout le monde sait à quel point on peut avoir l’air bête lorsqu’on assiste à une discussion à laquelle on n’a rien à dire et rien à y penser. Eh bien ce soir c’était mon tour. On était dans la cuisine en train de manger :
- T’as pensé où est-ce qu’on mettrait le lit Bébé ?
-
(Je m’arrête de mâcher et je la regarde) Gné ?
- Non, je te demande ça parce que j’étais en train d’y penser.
- Ah... Et tu as une idée ?
- En fait je me disais qu’on pourrait réarranger l’appartement, on mettrait le meuble de l’imprimante derrière la porte de la cuisine
(Elle me montre du doigt les déplacements), on pousse le bureau, et on mettrait le lit de Bébé !
- Lit en bois ou lit parapluie ?
- J’aimerai trop avoir un lit en bois.
-
(On vit dans un studio) Ce serait peut-être mieux un lit parapluie ?
- Oui, c’est vrai. Mais avec un lit en bois on aurait des tiroirs en-dessous pour ranger les affaires de Bébé.
- Ah oui...
- Parce que c’est vrai que si on prend un lit parapluie, on pourra le transporter plus facilement mais où est-ce qu’on mettrait les affaires ?
- Euh... je sais pas...
- Il faudrait qu’on prenne un meuble rien que pour les affaires de Bébé.
- Oui...
- Et sinon je me disais, la poussette, on en prendra une qui fasse trois en un ?
- Heu...
- On y arrivera hein ? (Et là j’ai droit à un regard avec de grands yeux brillants et plein d’espoir)
- Oui ma chérie, t’inquiète pas pour ça...

vendredi 4 janvier 2008

Résultats de la prise de sang

J’étais encore sous le choc ce soir. Parfois, je comprends pourquoi des mecs quittent leur copine lorsqu’ils apprennent qu’elle est enceinte. Avec le coup, on prend vite peur et ce n’est que lâchement qu’on sort de cette situation, en fuyant. Ce n’est pas ma conception du couple, ni de l’amour et encore moins de la procréation. Mais franchement, il y a des moments où c’est dur.
C’est avec la tête embrouillée que je suis rentré chez nous. Heureusement, j’étais accueilli avec le sourire :
- J’ai mes résultats ! Je les ai !
- Tes résultats ? De quoi ?...
-
(Avec la mine renfrognée) Mais les résultats de ma prise de sang de ce matin !
- Ah oui... alors ?
- Tout-va-bien ! Les Bêtas sont au bon taux, la toxoplasmose est négative et la rubéole positive, tout-va-bien je te dis !
-
(Ne comprenant que la moitié) Ah... génial alors.

Au secours, le lit, vite !

La date fatidique : la visite chez le gynécologue

Voilà, nous y sommes. La deadline (date limite), le point de non-retour, le rendez-vous chez le gynécologue pour lui annoncer notre décision, la décision qui va changer notre vie.
A 8h45, le médecin vient nous chercher dans la salle d’attente. Il nous accompagne dans son bureau, nous invite à nous asseoir et nous pose la question fatale : Donc, qu’est-ce que vous allez faire ?
Ma Chérie, en me regardant avec des gros yeux : Alors, on le garde ?
Mon coeur s’est emballé. Mince, quelle responsabilité on me demande-là... 2 paires d’yeux me fixent, les secondes se ralentissent... Je prends ma respiration et je me lance : On le garde.

Je ne me rappelle plus du reste. Pendant que le gynécologue discutait avec ma Douce, je commençais à me sentir mal. Le monde extérieur disparaissait petit-à-petit. Le rendez-vous s’est terminé et ma Future Maman est sortie en me prenant la main. Elle me regardait, inquiète : Qu’est-ce qui ne va pas ?

Et là j’ai éclaté en sanglot. Papa, quel choc.

La journée pour moi s’est poursuivie au travail, mais pour ma Demoiselle elle se continuait avec les prises de sang.

mercredi 2 janvier 2008

C'est mon dernier mot !

Franchement, la discussion que j'ai eue avec N m'a laissé perplexe. Jamais j'aurai cru que c'était faisable avec ces conditions.
J'ai tourné en rond comme un lion en cage. J'ai passé en revu tous les arguments.

Au final c'est moi qui n'arrive pas à accepter l'enfant et qui prétexte qu'il est trop tôt par rapport à ma Chérie. Elle, de son côté, a tout préparé : le report d'étude, l'argumentaire pour négocier avec son école, l'agencement de l'appartement, la vie avec l'enfant...
Et moi je fais tout pour casser l'événement alors qu'il est possible de vivre comme ça. Certes, ce sera différent par rapport à la petite vie pépère que je cherchais, mais ce sera toujours aussi passionnant.
Mince. Et la limite est dans 2 jours.

Et puis ce serait con de passer à côté de ça. Certes, il va falloir réorganiser la vie mais c'est jouable. Et puis il y en a qui ont des enfants tôt. Ils en vivent très bien pourtant, et N semble heureux avec sa femme et ses deux enfants.

Quelle situation. Pendant que je tourne en rond, l'idée fait son chemin dans ma tête. Après tout, pourquoi pas ? On a toujours réussi à se débrouiller.

A ce moment-là je me lève de mon bureau pour prendre un café. Il doit être 15h. Je reste près de la machine à café et je déguste la boisson chaude tout en réfléchissant. Pourquoi pas après tout ?

L'idée trace son chemin.

Je me remets en route pour gagner ma place. Mais au moment de passer à côté des escaliers, je décide de les prendre et je sors mon téléphone : j'appelle ma Chérie.

- Allo ?
- Coucou, c'est moi...
- Coucou. Qu'est-ce que tu veux ?
- J'ai beaucoup réfléchi... En fait c'est d'accord pour le garder.
- Tu continues encore ? Qui me dit que tu ne changeras pas à nouveau d'avis ?
- Ecoute, je n'ai pas arrêté de retourner la question dans tous les sens et je crois qu'en fait c'est faisable. On peut s'arranger pour le garder et l'éduquer.
- Mais encore ?
- Tu m'as expliqué plusieurs fois que de ton côté il n'y avait pas de problème : tout est fait pour t'aider avec l'enfant.
- Oui, et ?
- De mon côté, ça ne va pas être facile mais je vais me débrouiller pour obtenir de l'aide et je m'arrangerai pour passer du temps avec lui.
- Mais qui me dit que tu ne changeras pas d'avis ce soir ?
- Parce que je le veux ! Tu ne le vois pas mais j'ai des larmes aux yeux pendant que je te parle, je suis obligé d'esquiver tout le monde pour éviter les regards. Je t'assure que je ne changerai pas d'avis puisque je suis convaincu maintenant qu'on peut vivre à trois.

Vivre à trois...

Compte à rebours

Aujourd'hui nous sommes le 2 et le rendez-vous chez le gynécologue est dans deux jours. Je me suis imposé cette date pour qu'on se décide mais rien n'a avancé. La reprise du travail n'y a rien fait, pas plus que le changement d'année.
Donc du coup je me suis confié à un collègue de travail, que je nommerai N (allez savoir pourquoi). C'est en discutant avec lui que j'ai trouvé des ressemblances entre sa situation et la mienne : travailleur, il est tombé amoureux de sa femme alors qu'elle était en plein dans ses études. Un an plus tard ils ont eu un (pas si) heureux (que ça) événement, ce qui a repoussé les études de sa copine (je crois qu'il est inutile de préciser qu'ils se sont mariés plus tard). Ils ont eu alors à s'organiser différemment dans leur studio pour la suite de leur vie. Leur premier enfant a maintenant 3 ans et ils en ont eu un autre.

Je vous refais le dialogue qu'on a tenu ce midi :
- Dis-moi N, comment est-ce que ça s'est passé lorsque tu as appris que ta femme était enceinte ?
- Et bien au début je ne savais pas quoi en penser. A ce moment-là je ne pensais qu'à voyager mais je ne concevais pas l'avortement, ni ma femme. Pourtant elle n'avait pas une situation facile.
- Pourquoi ?
- Elle commençait la licence et elle ne pouvait pas se permettre d'être enceinte.
- Qu'est-ce que vous avez fait alors ?
- On a beaucoup réfléchi. Et puis un jour ma femme m'a dit : "je le garde". Ca lui a prit du temps et je voyais qu'elle était mal à l'aise, mais elle ne voulait pas avorter.
- Est-ce que tu l'as accepté facilement ?
- Pour tout te dire, j'ai eu beaucoup de difficultés. Je n'arrêtais pas d'alterner entre les périodes où je l'acceptais et les périodes où je ne l'acceptais pas. Il y avait des moments où c'était la guerre à la maison avec ma femme.
- Mais alors qu'est-ce qui t'as fait changer d'avis ?
- Petit à petit j'en ai pris conscience et j'ai vu qu'on pouvait s'organiser différemment. Mon salaire me permettait de financer ma famille et ma belle-mère pouvait venir de temps en temps pour garder l'enfant.
- Et par rapport à tes activités ?
- C'est sûr que j'ai dû les réduire, mais on avec ma femme on s'est quand même organisé pour qu'on poursuive ce qu'on faisait avant.

Comme quoi c'est faisable, je n'en reviens pas. Nous étions dehors lorsque nous en avons parlé, et j'ai passé le reste du temps ce midi à penser à la discussion.
Ce moment est vraiment important car non seulement le temps passe vite, mais en plus il faut que je trouve une solution car ma Douce va mal à cause de ça.

mardi 1 janvier 2008

Nouvel an... festif ?

Est-ce que ça vous est déjà arrivé de passer un nouvel an qui n'est en fait qu'une soirée amère ? Cette année c'était vraiment la lose.

On commence par le week-end dernier. Depuis que je lui ai dit que j'acceptais la grossesse, je n'ai pas arrêté de me retourner la question dans tous les sens : est-ce que j'ai bien fait ? Est-ce qu'il n'aurait pas été mieux de ne rien dire ? Ou de refuser ?... Et voilà qu’on repart pour un tour. Manège gratuit durant tout le week-end. Avec un changement d'avis pratiquement toutes les heures : un coup j'accepte vraiment le fait, puis ensuite c'est l'inverse. Et quelques heures plus tard c’est le revirement. Vous me croyez si je vous dis que c'est fatigant comme situation ?
Evidemment ma Chérie le vivait mal. Mettez-vous à sa place : votre copain vous dis qu'il accepte votre grossesse, puis revient à la charge pendant 3 jours.

Heureusement pour moi, la reprise du travail ce lundi m'a donné un bol d'air frais. J'ai pu me changer les idées, bien que la prise de tête restait sournoise et surgissait dès que j'avais un instant de libre intellectuellement. Avec, bien sûr, aucune issue de secours.

Le soir l'ambiance était assez électrique. Pour la première fois depuis que je vis avec ma Douce, on n'a pas eu de grosse soirée prévue. On n'avait même pas du tout de soirée entre potes, nous avions passé le nouvel an en famille... mais chacun dans la sienne. Lorsque nous nous sommes retrouvés, nous étions en 2008 depuis quelques dizaines de minutes. Nous avons fêté la nouvelle année froidement puis direction le lit, le seul refuge de la journée.

Le lendemain, avec des amis on a décidé de fêter la nouvelle année. On est parti du principe qu'on préfère éviter la gueule de bois la 1ère journée de 2008, alors autant innover en se retrouvant l'après-midi à festoyer joyeusement pendant que les voisins sortent de leur état névralgique. Ma Chérie n'est pas venue (et pour cause).
L'après-midi s'est bien passée, la Wii étant à l'honneur et les discussions fusaient dans tous les sens. Dont le mien. Les différents avis qui se dégageaient de la discussion ne m'aidèrent en rien puisqu'ils reprenaient une bonne partie de mes arguments. Cependant ils débouchèrent sur une conclusion fatale : soit j'accepte la grossesse et mon couple vit encore, soit je refuse et c'est la rupture.

Gasp.
Bonne année au fait.